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Orage

by Imbroglio

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1.
Intro 01:11
2.
Ossuaire 03:45
Du poison dans la trachée, des entrailles en compote, Bien sûr que j’ai tout gâché, que tout est de ma faute ! J’ai perdu mon temps, usé mon foie et mes neurones. Certes, je sais qu’un jour Satan me donnera sa couronne. Final affreux, douloureux purgatoire, J’attends toujours que vos Dieux me répondent pour y croire. Par pitié, laissez-moi seul, mais pas trop longtemps non plus ! Pour la fabrique de linceuls, nous sommes tous élus. De la peine plein le cartable, je crache ma bile, Et quand la mort passe à table, je peins de grands sourires kabyles. Brouillon de regrets, pour chaque douleur une histoire, J’ai la colère de mon côté, j’ai l’ultime pouvoir. Sombres passions, mille dégouts, deux mille grimaces Ils font du son, je fais, je fais du dégueulasse. Sa mère la pute, la meilleure, celle qui reste Entre poisse et scorbut, je fais de l’indigeste. Je le jure, je l’abjure que quand elle le demande A chacun ses fissures, à chacun sa viande. Tant mieux, tant pis, tous voudraient que j’abandonne. Au diable les repentis, à Satan les connes. A force, on s ‘essouffle, les utopies s’estompent, Les traumas se camouflent dans des cancers psychopompes, Au fil du temps, le cerveau se sclérose. On n’est jamais assez prudent avec ses propres névroses. Dessine-moi un mouton qui part pour l’abattoir Un cœur de béton, des cadavres sur le mot « victoire ». De Charybde en Scylla, mes chimères se meurent Ici-bas, tous ces putains d’humains m’écoeurent ! https://www.dafont.com/hallowen.fontJe n’ai plus que la pluie, elle seule me rend heureux, Avant, j’avais très envie, maintenant, je suis peureux. De la plume aux ciseaux, la prose n’a pas su me guérir. Et comme les oiseaux, je me cache pour mourir. Jour d’orage neuf mille quatre cent quatre vingt dix (9490) Poésie chronophage, prosodie de l’immondice. Ici, pas de sérum, et on s’en fout au fond, L’avenir de l’homme, c’est du vomi parfumé d’ Bourbon. Rancoeur de pierre, j’ai sauvé ma peine de l’avalanche Chaque soir après la prière, j’écris 7 fois le mot « revanche » Prophétie de la Lune, lumière des ténèbres, Le grand Neptune a le regard jaune et funèbre Triste époque, admire, le sang s’illumine aux aurores ! Les frères sont aux médocs, les sœurs deviennent des porcs Délicat, tout brûle et rien n’est éternel Les enfants-soldats n’ont pas l’instinct paternel. Destin létal, mon épilogue est saturnien, Ma colère est viscérale, mes traumas sont crâniens. Le temps se gâte, mettez pas le nez dans mes enfers ! Tu voulais connaître mes stigmates, voilà mon ossuaire. Refrain Les 7 planètes sont dans un état critique Vénus sent l’inceste, le stupre et le fric, Mercure est sénile, des rhumatismes sur le corps, Mars se mutile, se fissure de ses remords, Jupiter n’est plus qu’un de ces nombreux ivrognes, Saturne se tait quand son père le cogne, La lune cherche sa proie, elle veille sur le crime Le Soleil a froid et le soir, il déprime.
3.
Le grand amour donne des ailes, puis il brise les cœurs. Monter au septième ciel, vite redescendre en pleurs, Céphalées chroniques, si le vacarme t’agresse Sache que c’est le fâcheux qui fornique avec ta princesse ! Moi, j’aime une courtisane qui s’appelle Frida, Je l’appelle madame, elle a l’odeur du sida. Je n’ai pas peur de la mort, pour la garder, j’irai jusqu’au bout. Laissez moi faire, je sais qu’elle adore quand je lui serre le cou. Avant j’étais seul sur ma route, je pataugeais, Mais maintenant, je pénètre la croûte de Frida-la-Plaie. Elle est mon soleil, couleur chaude pisse. La nuit, je la réveille pour m’endormir au fond de ses cuisses, J’ai gardé la coquille, abandonné la perle. Oui, mon amoureuse vacille quand j’arrache ses dentelles ! Ma queue dans son con, je la traine dans mon vice, Frida ne dit jamais NON, je lui ferai un fils. Mon hépatite la caresse, je suis de nature romantique, En signe d’amour et de tendresse, je retire le plastique. Douce et comestible, elle dévore ma vérole. Frida n’est pas pénible, elle aime même les torgnoles. Le coup de foudre existe, l’amour rend fou, Et si vos dieux s’excitent, c’est parce qu’ils sont jaloux. Voilà, quand je n’ai pas la gaule, ma chérie fait la gueule, Frida préfère crier « au viol » que de se sentir seule Et oui, Frida c’est un bouquet de fleurs de peine. C’est mon atroce secret, elle est ma seule porcelaine. Je lui transmets mon affection, toute mon espèce, Mes plus terribles infections, mes pires herpès. Etreinte éternelle, chaque nuit je déverse l’immondice Par Saturne, pour la garder, j’en ai fait des sacrifices Eloignez-vous, elle m’appartient, pour l’amour, pas de remède Je suis son assassin, elle est mon intermède. Ma promise a des spasmes, je câline ses orifices. Quand elle atteint l’orgasme, j’avoue, j’oublie ma Syphilis Frida n’a plus de dents, sa carcasse se nécrose Elle est bouffée par le temps, elle est bourrée d’ecchymoses ! Marbre industriel, mauvaise dégoulinade J’aime quand Madame fait la pucelle, j’aime quand la lune est froide Papillons morts dans le bide, pulsions, carnages Seigneur, son entrejambe est acide, je m’abreuve puis me soulage. A chacun sa chacune, je remercie le ciel pour la jolie fleur, Frida, c’est une rose d’infortune, pâle et sans odeur Couchée sous mes draps, une femme morte se repose Je sais qu’avec le temps, elle disparaitra, enfin, je suppose… La chair est éphémère, le temps nous dévore J’ignore les maladies amères, l’amour, c’est plus fort que la mort ! Ma chanson est affreuse, gardez vos belles histoires, Mon amoureuse est une dame en noir. Refrain Ma chanson d’amour, c’est de la mort et des mots doux C’est un squelette de velours, c’est une histoire taboue C’est un bisou baveux sur une bouche froide et sèche C’est une amourette louche à la peau rêche J’ai repris ma vie en main, je l’ai serrée très fort J’ai brisé ses reins, j’ai écrasé son corps. Juste avant de décéder, elle m’a dit « je t’aime » Je n’ai pas cédé à son stratagème
4.
Les songes font rage, alors forcément, je cache mes blessures ! Moi, je sais que les maladies se propagent dès que les chimères murmurent. Qui dort déguste, dans le noir les nuits sont rouges Elles brisent les robustes, elles disloquent les bouches J’ai conservé mes traumas dans un profond trou noir. J’ai troqué mon pyjama pour une lame de rasoir. La douleur est sourde, l’obscurité mortifère. Quand les paupières sont lourdes, la peur prospère. J’en ai fait des rêves atroces, de tristes siestes, J’ai trainé avec Chronos, la mort et la peste. L’asphyxie est lente, les terreurs sont nocturnes, Les étoiles filantes ne sont que les déchets de Saturne. Amorphe, le dormeur Duval rêve de revanche. J’ai le somnifère létal, je n’ai plus qu’à choisir mon dimanche. La vie, c’est toujours le même cauchemar Une larme d’amour dans un océan de mollards. Illusions matinales, les doux rêves agonisent Chez nous, les horreurs boréales sont chagrines et grises. Etendu dans ton paddock, entends-tu les barbares ? La nuit chante les soliloques de l’orage et des cauchemars Non ! Ne crois pas que ton père te sortira de là ! Il préfère battre ta mère, user sa chair sur le matelas. Ronfle, ronfle, au grand dam de ta pauvre maman Vrombis dans les flammes, atteins le firmament. C’est la vengeance des sorcières, soudain le temps s’arrête. C’est la révolte des chimères dans les minutes muettes, Ulysse n’est qu’un enfant, il vent du sable de morphine. Mirabelle et Fanfan se l’injectent dans les ruines Esclave Nounours tapine enclavé dans un bobinard Après l’effort, il s’assassine au cubbi de pinard Petit Louis est mort, sa fin fut tragique Egorgé comme un porc, sur la place publique. Proche des profondeurs, la romance vire au morose C’est à l’heure où fanent les roses, que le sommeil est le plus destructeur ! Surprends ta légitime dans les bras de ton ami, Bien loin de l’accalmie, ils s’offrent leurs parties intimes. L’eau vive est sale, très peu de sel, pour tant de bactéries… Le Petit Prince crie dans son fond abyssal. Porteur de l’inconscient Incubus nous montre le mal-être Il est pervers, autant que le prêtre entouré d’enfants. Seules les sirènes agonisent dans l’eau de la claire fontaine Un virus dans leurs veines, chez nous, c’est pas Venise. L’inertie est étouffante dans le sommeil paradoxal Elle n’est pas astrale, elle provient de la mort et de l’épouvante Rendors toi, mon grand Ephialtès se ranime. Suis-le, il te montrera les abimes où s’échoue le vent Oublie tes rêves impurs, réalise plutôt tes cauchemars ! Créé par hasard, tu es l’enfant de mauvais augure. Refrain Quauquemaire choisit ses martyrs, les plonge dans le magma. Pimprenelle perd le sourire dans un profond coma. Le cauchemar est un sérum souvent fort amer, Il est pourtant nécessaire à l’équilibre de l’homme. Les ambitions ne sont que des lambeaux de chair Qui aurait cru que la bouchère n’aimait pas son nourrisson ? Un dernier soupir, un sourire de fer Braves gens, il est l’heure de s ‘endormir et de se laisser faire.
5.
Samaël 02:56
L’horreur suit son cours, dans mon jardin, les corps s’entassent Le divin fait le sourd, oui, Lucifer se prélasse. Il n’est jamais trop tôt, je suis ouvert à toute heure ! Je suis le gros, le beau, le riche fossoyeur. Accidents, attentats, cultes et colères, Quand ils tirent dans le tas, moi, mes affaires prolifèrent. J’embaume puis enterre, les pleurs chantent en cœur Vive le père, le gros et riche fossoyeur ! Crime et sacrifice, regardez-vous, l’humain se défoule, Plus mes stèles fleurissent et plus vos larmes coulent, Je torture la terre, creuse dans le froid sous la chaleur. Cœur de pierre, je suis le riche fossoyeur. Vertébré cruel, mauvais mammifère, L’homme est si loin du ciel qu’il est forcément proche des enfers. Je charme les veuves, profite de leur malheur Je suis roi de la peau neuve, dieu des fossoyeurs ! Dans mon cimetière, il pleut de la viande morte. L’homme fait la guerre, le nécrophore l’emporte Sont beaux mes tombeaux, elles sont jolies mes fleurs. Et oui, je suis le plus gros, le plus gras des fossoyeurs ! J’ai des roses cruelles, des clématites couteuses. Je vends minables rituels pour religions vaniteuses Le soir, les grands-mères m’offrent leur douceur, Faut dire que les obsèques sont chères, je suis le fossoyeur. Quand Dieu se marre, il ressemble au Malin ; Moi, je sais qu’après la mort, il n’y a rien ! Comme le bourreau, je ne serai jamais chômeur Je suis le gros, le plus grand des fossoyeurs ! Et sur mon lit de mort, je prendrai le temps D’emporter l’or du diable et des puissants Au cœur de vos suaires, je suis l’empereur, Maitre du mortuaire, le pire des fossoyeurs. Refrain Les mausolées et les caveaux gavent ma tirelire Quelques grammes de pavot pour garder le sourire J’ai même fait le trou pour ma propre sœur Je suis le plus connu de tous les fossoyeurs Les mausolées et les caveaux gavent ma tirelire Quelques grammes de pavot pour garder le sourire J’ai même fait le trou pour ma propre sœur Je suis le voyou, l’énorme fossoyeur.
6.
Xeroderma 04:02
Créature de la Lune, enfant du ciel Jouvencelle d’infortune, infirme demoiselle Muse laide et vilaine, reine des ténèbres Femme, torche humaine tristement célèbre Prêtresse noctambule mollarde sur l’azur Enfermé dans sa cellule, le monstre construit son armure Perte d’énergie, sale petite vie posthume La jeune fille-bougie lentement se consume Les ultra-violets transpercent, le corps est un flambeau Je prie pour une averse, je combats le feu par l’eau Si tu n’as pas la foi, il te brûlera les yeux Sache que le soleil peut parfois paraître prétentieux Dépigmentation, atrophie, kératite Pupille de la nation, géniture maudite L’astre-tournesol n’est qu’une énorme flamme Ces immenses rayons immolent l’épiderme de Madame Miséricordiable, satané supplice La plupart des âmes charitables sont des immondices Inquisiteurs, tortionnaires, religions et dérives Le lynchage est populaire, l’alcyne est brûlée vive Tes mille et uns pêchés ne sont plus que gâchis Devant ton corps desséché, voilà, j’ai le cœur avachi Bonté divine, je pleure mes défunts L’homme préfère lorgner les épines que sentir le parfum Le célicole encourage, peine et punition Pauvres de nous, il n’y a pas d’âge pour la crémation Le sacrement de pénitence n’est qu’un affreux mensonge Ouvre-leur la panse que les remords les rongent Aujourd’hui, la Sybille est morte à grand feu Carrez-vous vos bibles, je suis un maladieux J’ai brisé la glace, interrompu la messe J’aime vomir dans la paroisse, je le confesse L’impie nécromancienne endosse la chaleur Cette chanson, c’est pour les vilaines et les souffres douleurs L’incube fut son amant, plaisirs de la chair Mais que veux-tu, la place pour le firmament coutait trop cher Sa charogne fume, la profane est cuite Triste coutume, tu aurais mieux fait de prendre la fuite Les badauds jubilent, jouissent sur sa dépouille L’ostensoir fusille ses restes et les rouille. Fichtre ! Voute céleste a fermé ses portes Mais alors, où part l’âme quand elle déleste le corps ? J’suis pas content, j’ai soif de sang et de vengeance Je n’aime ni Dieu, ni Satan, ni leur putain d’arrogance En ce moment, la mort est fertile, l’humain se surpasse Qu’adviendra-t-il de ma médiocre carcasse Au nom du fils maudit, voici ma promesse Les païens feront le tri, et ça, sans paresse. REFRAIN Enchainée à l’Eustache, offerte au Saint Esprit T’aurais préféré la hache que la flamme bénie Ma jolie, tu t’éteins en tant que supplicière J’ai lu ton destin dans le marteau des sorcières Les hypostases trinquent à ta combustion Ton corps s’embrase, abominable création Les riches érudits sont obsédés par la lumière Crevez au paradis, laissez-nous l’enfer
7.
Asthénie 04:24
Mon météore est mort, je n’ai plus que mes démons Alors, je les garde comme un trésor enfoui dans chacun de mes poumons Névroses, peines, échecs et puzzles Agoraphobe, dans ma boite crânienne, je ne m’y sens pas seul Allez, relève-toi, les sanglots s’essuient d’un revers de manche ! Et oui ! le passé s’enfuie après trois pilules blanches La lune transite Saturne, putain, ça pue le malheur ! J’suis pas triste, j’ai des lacunes en bonheur Au diable l’avarice, douze pêchés, treize enfers Qu’importent les sacrifices, j’pleure toujours cachés dans mes viscères Isolé dans mon squelette, je n’étais pas vivant J’ai préféré perdre la tête, j’ai préféré suivre le vent. Au drame citoyens ! découragez-moi ! Sinon, je jure que chacun de mes quatrains vous feront perdre espoir Mémoire de l’horreur, dépression écrite Je suis le professeur destruction civique Attaché au tripalium par mes propres tripes J’ai vite compris que le Valium, un jour, n’apaiserait plus mes grippes J’suis le maniaque du Prozac, le fou des psychotropes Chaque soir, j’inhale de l’ammoniaque, chaque matin c’est le choc Voilà, ma vie est vide, alors, je la remplis d’alcool Je l’inonde de suicide, je la gorge de formol Difficile de survivre, le malheur, c’est plus fort Trouillard ! Mes yeux sont cuivres quand mon chagrin s’endort. J’avoue, j’ai l’ivresse triste, des milliards de craintes. Cirrhose et kystes, mon absence, c’est l’absinthe. Hier, j’ai frôlé l’amour, mais j’ai préféré boire et mourir Aujourd’hui, j’ai perdu tout mon humour dans de l’alcool de rire Mon amertume est vieille, en vrai je n’ai même plus de remord Je vis pour mes bouteilles, j’crèverai pour de l’eau de mort Au cœur du calvaire, je cherche des merveilles Fin de verre, dernier crayon de soleil O déséquilibre, trouble et vertige Hideuse hydre qui se cache au cœur de mes vestiges Syndrome éternel, je possède le virus mortifère Je suis, depuis la maternelle, mon propre adversaire Mes crises m’écrasent, chaque jour, je rechute Je suis tellement tombé que j’ai fini par atterrir chez Belzebuth Mon futur se laisse mourir et il nourrit les rats Dépassé quand il s’agit d’en finir, j’me rate Dieu me repousse, je ne suis pas des siens Pas besoin de dessins, qu’ils crèvent tous, à part mon pharmacien Chimère de l’ombre, divine pécheresse Ma joie s’effondre, alors, forcément, j’me raccroche à tristesse Retranché dans ma cage, je tourne et tourne de l’œil Le temps est à l’orage, je n’arrive pas à faire le deuil L’imbroglio est odieux, alors, prenez la porte A la grâce de Dieu, que le diable l’emporte REFRAIN Nourri au sein et à l’obsession parfumée d’angoisse Je suis disciple de mes pulsions, mon dieu, l’horizon s’efface Je fatigue, ma cervelle a des cernes, j’me vautre Incurable, j’ai peur de moi-même, pas des autres ! Grand et grisâtre, le temps, c’est le chaos C’est la couleur du massacre, c’est l’odeur de l’averse et du fléau Un beau jour, tout s’éteint, comme convenu Si je suis atteint, c’est parce que personne ne m’a soutenu
8.
La solitude amoche, et oui le temps trucide La mort, c’est moche, la vie, c’est pour les candides La carcasse vétuste, le regard vide et triste L’embryon lutte entre l’arthrose et l’arthrite Nom de Dieu, mais qu’est ce qu’il est affreux, ce bébé grand-père Pas bien gros, un peu creux, allez, laisse-le par terre ! Bon pour la casse, regarde le vieux l’a dans l’os Finir dans la crasse c’était pas son rêve de gosse Médiocre vétéran, oublié de la patrie Mais si seulement, mais si seulement l’autre n’était pas parti Etat critique. Non, la vie n’est pas un jeu Pas de panique, le crabe n’est pas vraiment contagieux Il a du sang dans les selles, l’humeur chagrine, Des boîtes de soupe aux vermicelles, des cailloux dans l’urine Il attend dans le silence que la mort le bouffe Quelle terrible impatience pour un dernier souffle. Le vieillard chavire, il se noie dans le noir et rouge Ça lui permet de s’enfuir sans sortir de son bouge Il suffit de rester au lit avec le litre et les couches Si tu veux voir l’affaibli, tu n’as qu’à suivre les mouches Saturne est un venin, il ne perd pas de temps Sache que chaque être humain a son arme sur la tempe Elle était jolie l’aventure, avant les examens Quand la maladie capture, elle ne fait pas de câlins Serre les dents, laisse passer le malheur Puis estime-toi content, c’est bientôt l’heure Vieillesse, désespoir, ses maigres os craquent Je lui porte le bavoir quand il est patraque Une oraison funèbre pour seul horizon Dis-leur que les ténèbres valent mieux que la prison Dis-leur qu’ils se ressemblent tous Qu’ils nous écoeurent et qu’ils ont la mort aux trousses Parce que la vie et belle, conne et dégueulasse Buvons au ciel, buvons au diable, buvons à nos angoisses Buvons jusqu’à l’aurore, buvons comme personne Avant la mort, avant que la mémoire t’abandonne Ras le bol, pourvu que l’alcool soit infiniment fort Ressert nous ton pétrole, tu vois pas que la vioque l’adore A boire, à soif, vite elle arrive La mort est là, hélas, je l’entends, elle salive Elle est pas belle ton histoire, elle est vilaine la tumeur Dans ton regard j’lis plus d’amour, plus d’horreur Israfil souffle dans le clairon, il chante l’hécatombe Te fais pas de mouron, c’est juste la fin du monde Mauvais présage, dis-moi pourquoi t’es tout palot Avant de devenir sage, n’oublie pas d’être un salaud Saleté de châtiment, la mort pour seul remède Elle est moite et laide, c’est ma chanson-testament REFRAIN Loin du regard de Dieu, loin du cœur Fragilité, rancœur dans le corps osseux Tu auras beau terminer premier du concours La mort, elle, aura toujours le dernier mot
9.
Camarde 03:50
La mort n’a pas de repos, aucune pause-repas Vêtue d’un funèbre tripot, elle couche dans le trépas L’immense faucheuse squelletique remue ciel et terre Elle ne connaît pas la panique, elle médite en enfer Camarde remplit les tombeaux, surcharge la sépulcre Ça peau est en lambeaux, pègueuse comme du sucre On a tous perdu l’être cher, qu’il soit le pauvre ou le bourgeois Quand l’homme est blessé dans sa chair il utilise le feu grégeois Les sourires macèrent, la trêve se fait discrète L’humain tue ses propres pères puis, pleure les pertes Elle aimerait bien faire la morte, parfois, la mort Oui mais voilà, la violence qu’elle colporte cause du tort Labeur dégueulasse, faut bien que quelqu’un s’en charge Une heure à sa place, tu en deviendrais barge Les âmes blafardes même mortes sont connes Que l’horrible Camarde nous pardonne ! Elle a vu des décès décents, des morts si décevantes Des guerres d’adolescents, du sang sur des mains innocentes Les dieux se saoulent, ils oublient de faire leur job Oui, Atlas s’écroule sous le poids du globe La quatrième cavalière provoque l’hécatombe Qu’importent les prières, putain, tant qu’il y a des bombes ! Gorgée de défauts, couverte de points de suture Si la mort joue de la faux, c’est pour charmer Saturne Camarde veut des camarades, moins de catacombes, Elle veut sonner la chamade, elle veut qu’on la comble Détestée autant que crainte, l’ancêtre se sent seule Ses envies se sont éteintes, enveloppées dans un linceul La malheureuse abandonne avant d’avoir bon dos Brisée, elle démissionne, c’est pas facile d’être bourreau Couronne mortuaire, reine vengeresse L’immortelle est suicidaire, quelle tristesse ! La messe des morts me laisse d’infectes saveurs Dis-moi, est ce que l’esprit s’endort quand le cœur se meurt ? Seul, j’ai appris à lire sur l’épitaphe familiale J’ai de quoi faire pâlir l’amour, ainsi que l’encéphale Dégénérescence, ne vois-tu pas que nos vies défilent ? Muré dans le silence, Satan me défie Sur Terre, le ciel est gris, les oiseaux sont tristes Oui, moi je sais que les cris n’atteignent jamais le Christ Eclairé par l’aurore, son cadavre fume J’ai vu Jésus mort, se faire jeter dans la fosse commune La métastase s’empire, les maladies s’empiffrent Rien ne sert de s’enfuir, tu sais l’homme est sous-fifre Tes battements cardiaques, je les entends chaque soirs Maintenant, quand le passé me rattrape, je change de trottoir C’est certain, j’ai de la peine pour l’infâme trotteuse J’écris des requiem, pas des fins heureuses REFRAIN Il y a les morts vivants, les vivants déjà morts Il a des cendres, du vent, des souvenirs, des remords La charogne maraude, roule au bout du tunnel Du ventre à la morgue, jusqu’au sommeil éternel Colère et tourmente sur chacune de mes pages Si je remonte la pente, c’est pour mieux voir l’orage Pas d’issues possibles, les limbes nous accueillent La mort est invincible face à l’homme-cercueil
10.
Orage 05:59
Les temps sont durs, putain, je m’en suis fait du mal Ces jours-ci, mes blessures sont de plus en plus matinales L’heure n’est pas à la fête, l’évasion porte malheur Boire, c’est comme se gratter la tête avec un fusil-mitrailleur Alors, je traine pas, je cours, ça sèche mes larmes Quand le cerveau perd son gras, crois-moi, ça réchauffe l’âme Quand tout dérape, quand il ne reste plus personne J’écris des raps, je pourchasse les vents et les cyclones Ma pauvre santé souffre, quand je suis seul, je l’écoute L’amour s ‘essouffle donc, allez tous vous faire foutre Les humains s’entretuent, ne sens-tu pas l’odeur du sang Bienvenue, ici, la foule s’en fout de ce que le voisin ressent Hier, j’ai vu l’enfer, la Camarde et le carnage Aujourd’hui, ma colère a l’horrible couleur de l’orage Evidemment, la douleur forge, évidemment, je suis fâché Chat noir dans la gorge, si je m’en sors, ça va chier Toujours vivant, un petit peu crevé, quand même Disons que j’ai beaucoup trop souvent senti l’odeur du chrysanthème La guerre perdure, il n’y aura pas de vainqueur Pour retrouver le temps perdu, j’y mettrai tout mon cœur La peine laisse des traces, du sang et des brûlures Je sais aussi qu’il me faut six angoisses pour huit mesures Mes cernes se creusent, le tableau se noircit Chaque minute est précieuse mais seul le mourant l’apprécie Mort au Roi, mort à la Reine, mort aux dirigeants Mort aux choix, mort à l’horloge et à l’argent J’ai la tristesse de cent carats, le chagrin tout en or Alors, viens, prends-moi dans tes bras et pleure très fort Promis, nous partons demain, surtout, n’oublie pas ton arme Surtout, couvre-toi bien parce que dehors, il pleut des drames L’orage est radieux, le tonnerre gronde Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes Tu veux trouver la vie moins dure, regarde tes cauchemars Moi, j’ai trop attendu, il ne peut être que trop tard Je déteste les adieux, c’est dur de cacher sa peine J’espère qu’avant d’être vieux, j’apprendrai à dire, je t ‘aime. Ces derniers temps, j’ai l’impression de vieillir plus vite Je pense qu’est important de dire que la passion n’est pas gratuite Putain, j’ai le cafard, mille millions de charognes Enfants, nous étions trimards, vieux nous serons ivrognes Il fait froid, dans mon crâne, c’est l’hiver J’ai le cœur-verglas, oui, j’ai la cervelle-cimetière Je parle aux stratus, je bois des rivières d’idées noires J’ai beaucoup plus appris de mes virus que de mes victoires Au fond, je n’ai plus peur et je me fous des beaux jours Quand on force le bonheur, on sait que l’orage triomphe toujours Assis sous une pluie acide, je regarde les étoiles mourir Assis dans ma chrysalide, j’apprends à souffrir Merveilleuse nouvelle, mon petit chemin de croix se termine Je suis sur que, vus du ciel, les humains ressemblent aux termites L’acier lacère mon tricot, mon cœur et mes vertèbres Mon Dieu, j’ai perdu la clé de mon huis-clos au fond de mes ténèbres J’suis pas normal, la mort, c’est ma limonade Connard, combattre le mal par le mal, ça m’a juste rendu malade Ecoeuré, j’irai jusqu’au bout, alors, reste à l’écart La solitude me rendra fou, je l’ai lu dans les cartes Plus rien a perdre, sombre, ma prose est grise Merde, je crèverai loin de mes repères, le stylo dans la prise J’écris face au néant, je compte plus les sacrifices Buté, j’ai vu les cinq océans dans les abimes de mon calice Je rêve pas de gloire, je préfère quand la pluie me caresse Ouais, j’ai étripé mon brouillard dans un grand verre d’averse Ulcère et verset, je suis de plus en plus sévère Je veux traverser l’univers, percer l’orage et les abcès Caché sous ma casquette, je fais face à mes troubles J’attends pas que le ciel me tombe sur la tête pour mettre les bouchées doubles Epuisé, je fais l’effort, je turbine sans relâche J’veux pas faire des métaphores, je veux devenir un Apache J’effleure la Lune du doigt, j’ai la mort dans la moelle J’ai vu la joie sauter du toit pour quitter ma poussière d’étoiles Dur de marcher droit dans le noir, l’horizon n’est pas tendre Pour voyager, j’écris tous les soirs, de janvier à décembre Inarretable malgré les plaies et les coupures C’est simple, quand je vais très mal, je travaille encore plus dur La vie, c’est un combat alors j’pense plus qu’à me battre Je me défends avec un compas, j’attaque à grands coups de batte Voilà, c’est à peu près tout et c’est déjà pas mal Je suis arrivé amoureux fou, je repars le cœur lourd et sale Guerrier sanguinaire, j’tournerai pas la page J’ai fait mon chemin sans lumière, je le poursuis avec l’orage REFRAIN L’aura de l’orage éclaire ma route, à l’horizon la foudre danse Nu et sans défense j’éliminerai mes choix et mes doutes Œil pour œil, dent pour dent, animé par la vengeance Dissident de la décadence, je ne suis pas bon perdant L’aura de l’orage éclaire ma route, à l’horizon la foudre danse Nu et sans défense, j’éliminerai mes choix et mes doutes Œil pour œil, dent pour dent, animé par la vengeance J’attends dans mes silences que surgisse le printemps.
11.
Manifeste 04:37
Maman je suis très en colère, j’ai le cœur cassé Dis, pourquoi la vie c’est temporaire, pourquoi, j’suis dépassé J’ai pas envie de devenir grand, j’ai le cœur en charpie Plus rien ne sera comme avant, Pierrot est parti Le bonheur s’est dissipé, les souvenirs disparaissent Je ne supporte plus l’été, les cendres se dispersent L’ivresse m’anéantit, la réalité me dégoute Face à la mort, j’n’sais pas quoi dire, alors je pleure et j’écoute En douleur, je n’suis pas débutant, j’ai raté leurs départs Il me fallait plus de temps, maintenant, il est trop tard Je le sens, l’enfant qui est en moi, m’abandonne C’est tout récent, je l’ai compris aujourd’hui au téléphone L’orage persiste, les oiseaux volent en éclats Si Dieu existe, dis-lui que survivre est un travail ingrat J’ai perdu toute saveur, c’était plus simple en primaire Pour nous, y’aura pas de sauveur, ni de prières Refrain Tremble carcasse, il est loin le berceau Quand l’enfance se casse, elle se brise en mille morceaux Mon sang bouillonne, papa maman, mon passé me manque Si la mort nous talonne, on rentre plus vite, et on se planque Faut le dire, en amour, j’n’ai pas souvent les mots Putain Seigneur, j’veux retrouver le sourire de quand j’étais marmot Où sont passés les bons moments, l’enfer m’emporte dans ses méandres Est-ce que tu entends ? Le temps est en train de tout me prendre ! Papa, je suis très en colère, j’ai le cœur cassé Dis, pourquoi la mort est bipolaire, pourquoi, j’me sens lassé Je suis ni le sot ni le savant, je navigue entre l’encre et le charbon Je veux voir la vie couverte de sang venir à genoux demander pardon J’ai pas dit mon dernier mot, morte est ma jeunesse J’suis pas « normaux », j’ai trois épées de Damoclès Les vieux rêves sont effacés, les rides se manifestent Si la mort vient m’embrasser, je vomis de la pluie céleste Je ne suis plus un enfant, les cicatrices résonnent De ma vie d’avant, il ne me reste plus rien ni personne Voilà, les photos se froissent, la mémoire oublie les voix Si je traine autant avec l’angoisse c’est pour mieux voir la joie La vie est ainsi faite, on s’élance puis on s’éloigne Le pire reste la mort et la défaite, oui j’en témoigne Je n’ai plus de force, mais où sont passés les renforts La vie est un divorce, la mort frappe encore Refrain Dieu, je suis très en colère, j’ai le cœur cassé Dis, pourquoi chez toi c’est l’enfer pourquoi tu laisses tout s’entasser C’en est assez, c’est temps que t’assumes, je t’en veux Pour moi, le plus important, c’n’est pas la plume mais le feu Allez, laisse-nous un peu tranquille, marre de ta mauvaise humeur Je sais c’est pas facile, rends-toi utile, répare mon cœur Agent pathogène, maudit sois le créateur Arrête de chercher le problème, la vie entière est une erreur Qui sait ce qui arrivera demain, faut que le passé revienne Prends soin des tiens, la santé c’est fragile comme de la porcelaine Obsolescence programmée, ma peine est immense Quand on passe sa vie à semer, on ne récolte que du silence Je ne veux pas voir les miens vieillir, Dieu ne fait aucun effort J’n’ai rien vu venir, hier mon héro est mort J’ai pris de l’orage, la solitude fait mal Je ferai pas d’otage, signé Imbroglio de la Morale
12.
Outro 01:38

about

Lyrics : Imbroglio
Beatmakers : Nizuk / Jim / Dj Monark
Enregistrements : Moune Studio par Jules Marin
Mix : Jules Marin
Mastering : Benjamin Joubert
Illustrations : Victor Soren
Producteur : Imbroglio

credits

released May 17, 2019

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IMBROGLIO Avignon, France

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